Tuesday 8 March 2016

L'autoportrait du voyageur


"L'émerveillement n'est pas seulement une émotion, c'est une façon de se mettre en rapport avec le réel, d'entrer dans la vie des gens et des choses" 
- Michael Edwards, De l'émerveillement

Pour moi, voyager c'est découvrir au fur et à mésure ce qui l'on est. Ce n'est qu'un déplacement, c'est une façon de vivre différemment avec les autres ou dans une autre culture et c'est par cela que l'on arrive à connaître, et à apprécier, l'émerveillement du moment présent et du retour chez nous.

Ce que je veux dire par cette expression, c'est que le voyage nous permet à voir notre retour comme un nouveau voyage, même si l'on va retourner au familier et au banal. Souvent, lorsque l'on retourne d'un long voyage, ou d'une période prolongée à l'étranger, on le fait à contrecoeur, en attendant notre prochain tour du monde. Mais le vrai voyageur ne cesse jamais à penser intarissablement à son prochain voyage, qu'il soit en Grèce, en Indonésie, ou au supermarché...

Quant à moi, suis-je assimilé ou touriste? Impressioniste ou philosophe? Peut-on se décrire en un mot? Voici le problème de la typologie - elle aboutit à la simplification. Néanmoins, je crois que je suis devenu plutôt assimilé, mais tout de même un peu philosophe car j'aime songer aux leçons linguistiques et culturelles qui donne le voyage, surtout lorsque je rentre chez moi - c'est là où l'on réfléchit le plus au sujet de nos voyages.

Pourquoi assimilé/philosophe? L'année dernière j'ai habité à Paris pendant six mois en cadre d'un échange universitaire où je suis resté avec deux français dans leur appartement. On dînait tous ensemble chaque nuit et on barvadait tout au long de la journée, mais c'était leur philosophie ouverte qui m'a impressionée - c'était une manière de voir des choses comme elles sont, de ne pas s'inquiéter, et de profiter de la vie dans toute sa richesse. Alors, je peux dire sans aucun doute que leur acceuil, leur bonheur et leur esprit ont vraiment marqué mon éxpérience de "Paname". Comme exprime la citation de Michael Edwards ci-dessus, en entrant dans la vie des gens, bref par le voyage, on s'est émerveillé, mais on est aussi changé. Ces gens nous apprennent leur manière de vivre, on mange avec eux, on rit avec eux, et, tout simplement, on arrive à faire partie de leur vie. À la fin du voyage, on rentre chez nous avec tous ces souvenirs qui feront partie de nos vies - des traces de l'émerveillement qui nous ont touché à travers de notre voyage.

No comments:

Post a Comment